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3 vaccins : Lequel serait le plus efficace ?

Le 9 novembre 2020, la société américaine Pfizer, en collaboration avec la société allemande BioNTech, annonçait la création d’un vaccin anti-SARS-CoV-2 efficace à 90 %. Le 11 novembre, c’est le Centre national d’épidémiologie et de microbiologie de Moscou qui informait de la sortie d’un vaccin, appelé Sputnik V, efficace à 92 %. Le dernier en date, celui de la société américaine Moderna, atteindrait les 94 %.

Les vaccins Pfizer1 et Moderna sont de même nature : ils utilisent le même fragment du matériel génétique du virus, l’ARN, permettant la production de la protéine de l’enveloppe virale Spike. Le vaccin Spunik V utilise quant à lui des virus anodins, deux adénovirus modifiés produisant la protéine Spike.

Bien que les trois vaccins soient encore en phase III de leur essai clinique ils sont en bonne voie pour accéder au marché. En effet, une autorisation spéciale de mise sur le marché pourrait être donnée d’ici la fin d’année 2020 pour contrer la pandémie.

Qui sera le grand gagnant de cette course ? Pour le moment, Moderna semble le plus prometteur. Bien que les trois présentent de très bons pourcentages d’efficacité, le vaccin mis en place par Pfizer doit être gardé à -70°C pendant tout le processus de livraison, tandis que celui de Moderna peut être gardé au réfrigérateur pendant plus d’un mois, et plus de 6 mois à -20°C. Le vaccin Sputnik V semble aussi très prometteur, mais le peu de cas COVID19 rapportés pour cette étude pourrait compromettre le résultat à long terme.

Le vaccin de Moderna est aussi le seul à avoir publié le degré de sévérité d’infection pour lequel il peut apporter une immunité. Il s’agit, selon ce critère, de distinguer les personnes qui pourraient développer des maladies plus graves que d’autres, parmi les quelques pourcents de patients qui ne seraient pas protégés par le vaccin. Ce dernier semblerait également protéger des infections sévères, puisque sur les 95 personnes infectées (90 du groupe « placebo » et 5 du groupe « vacciné »), 11 personnes du groupe « placebo », seulement, présentent des formes sévères.

Des questions restent bien sûr à poser, notamment sur l’efficacité à long terme de chacun de ces vaccins, car ces données ne seront disponibles qu’en phase IV de l’essai clinique. Mais il faudra aussi en savoir davantage sur leur efficacité chez des personnes à risque (comme les personnes âgées de plus de 80 ans ou chez des personnes présentant des comorbidités).

1Lettre hebdomadaire News-COVID-19.info 16-22 novembre 2020

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