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Vulgarisation scientifique des avancées de la recherche sur la COVID-19

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Les vaccins ARN messagers seront-ils assez efficaces ?

De nombreux vaccins ont été développés pour combattre la pandémie de COVID-19. Parmi ceux-ci figurent 2 vaccins fondés sur la technologie ARNm, le vaccin de Moderna et le vaccin de Pfizer BioNTech. Ces 2 vaccins sont efficaces, sûrs et maintenant utilisés à grande échelle pour prévenir les symptômes de la maladie.

Pour les tester, des chercheurs américains viennent d’analyser les anticorps produits grâce aux vaccins. Pour cela, 14 volontaires ont reçu le vaccin Moderna, 6 celui de Pfizer BioNTech. Les échantillons sanguins analysés ont été prélevés 3 à 14 semaines après la 2ème injection du vaccin.

Les résultats montrent que les individus vaccinés produisent des anticorps (IgA et IgG) dirigés contre la protéine de surface du virus (protéine Spike), de manière semblable à ceux d’une infection naturelle. Il n’y a pas de différence dans la neutralisation du SARS-CoV-2 par les anticorps produits entre le Moderna et le Pfizer BioNTech. En utilisant la cryo-microscopie, les chercheurs ont étudié la conformation des protéines Spikes produites à partir des ARNm vaccinaux. Ils ont pu observer qu’elles adoptaient la même conformation que les celles observées sur les particules virales.

Récemment, des variants du virus sont apparus et circulent rapidement au sein des populations, comme les variants anglais, sud-africains ou brésiliens. Les anticorps induits grâce aux vaccins semblent cependant moins bien neutraliser les mutants du Sars-CoV-2 (mutations N501Y, K417N et E484K). En effet, lorsque l’on étudie individuellement ces anticorps (des monoclonaux de fabrication artificielle), 14 sur 17 apparaissent perdre leur efficacité contre ces différentes mutations.

Activités anti-SARS-CoV-2 des anticorps monoclonaux (en rouge les valeurs les moins efficaces pour bloquer l'infection) :

De plus, la vaccination, via les anticorps produits, semblerait exercer une pression de sélection conduisant à une augmentation des mutants du virus. Le risque est que l’accumulation de mutations rende le vaccin moins efficace et qu’il faille éventuellement l’actualiser.

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