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Comment fonctionnent les vaccins ARN messagers ?

L’épidémie de COVID-19, maladie provoquée par le virus SARS-CoV-2, a débuté en Chine mais s’est rapidement propagée. Au 20 janvier 2021, ce sont plus de 96 millions de personnes dans le monde qui ont été infectées, pour plus de 2 millions de décès. La mise au point de vaccins a été cependant extrêmement rapide. En effet, si le premier cas documenté de COVID-19 date du 1er décembre 2019 en Chine, le génome de ce nouveau virus a été séquencé dès le 10 janvier 2020, et les essais cliniques du 1er vaccin ont débuté le 16 mars. Enfin, les autorités américaines ont donné leur autorisation de mise sur le marché pour le 1er vaccin en décembre 2020, soit un an après la découverte du virus.

Les 2 premiers vaccins à avoir prouvé leur efficacité pour éviter les symptômes de la maladie sont les vaccins de Pfizer-BioNtech et Moderna. Ils sont fondés sur la technologie de l’ARN messager (ARNm) et sont délivrés en 2 injections à 3 ou 4 semaines d’intervalle. Ils ont pu être testés sur un total de 74 000 participants et sont d’une efficacité allant jusqu’à 95% en comparaison à un placebo.

Mais comment ces vaccins fonctionnent-t-ils ? Un ARNm est une copie d’une partie du génome (ensemble des gènes) servant de plan pour la fabrication d’une protéine. Les ribosomes, qui fabriquent les protéines, sont situés dans le cytoplasme de la cellule. Le génome est protégé dans le noyau. Ce sont les ARNm, copies des gènes, qui vont servir de matrices pour fabriquer les protéines. Ces ARNm sont transitoires car très fragiles et ne peuvent en aucun cas modifier le génome. Le principe d’un vaccin-ARNm est de faire fabriquer par les cellules du corps l’antigène viral, au lieu de l’injecter directement. Dans le cas des vaccins ARNm contre le SARS-CoV-2, le fragment d’ARNm du virus permettant la fabrication de la protéine de surface Spike est injecté dans l’organisme. Cet ARNm est contenu dans une particule lipidique afin d’être protégé et de pouvoir pénétrer les cellules. Une fois la protéine Spike fabriquée, on la retrouve à la surface de la membrane cellulaire et est reconnue par le système immunitaire. Ce dernier va alors fabriquer des anticorps dirigés contre cette protéine virale et développer des cellules-mémoires pour un vaccin efficace à long terme.

C’est ce qu’on peut représenter schématiquement ainsi :

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