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Vulgarisation scientifique des avancées de la recherche sur la COVID-19

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Les nouveaux variants sont-ils plus dangereux ?

De nouveaux variants du SARS-CoV-2 ont été découverts récemment, notamment le VOC202012/01, appelé «variant anglais», et le 501Y.V2, appelé «variant sud-africain». Les scientifiques cherchent à comprendre pourquoi ces variants semblent se propager si rapidement et si les vaccins mis au point protègent également contre eux. Les génomes de ces 2 variants sont connus, le virus variant anglais a été séquencé dans 31 pays, par exemple. Des études épidémiologiques semblent montrer que ce variant serait une fois et demi plus contagieux que les précédents.

Nombre de différents variants anglais séquencés

Ces variants possèdent un nombre de mutations plus important que ceux habituellement observés, notamment dans la protéine Spike (S). Les souches anglaise et sud-africaine comportent respectivement 8 et 9 mutations au niveau de la protéine S et un certain nombre dans d’autres gènes. Certaines de ces mutations sont communes aux deux variants. L’une d’entre elle, N501Y, se située dans le RBD (Receptor binding Domain) de la protéine S.

Variant anglais (seule la mutation N501Y est représentée)

Comment expliquer sa plus grande virulence ?

Une des hypothèses est que cette mutation permet au virus de mieux s’attacher à la cellule et donc d’y rentrer plus facilement. S est en effet la protéine de surface du virus et permet l’entrée de la particule virale dans la cellule en se fixant au récepteur cellulaire ACE2. Elle est donc la principale cible de notre réponse immunitaire (notamment des anticorps neutralisants), et elle sert de modèle des vaccins élaborés contre le SARS-CoV-2. Une mutation dans cette région pourrait donc permettre au virus d’échapper à ces anticorps, qu’ils soient stimulés par le vaccin ou par une infection naturelle. Différentes études ont pu montrer que ce n’était visiblement pas le cas pour la mutation N501Y.

Variant sud-africain (seules les mutations N501Y et E484K sont représentées)

En revanche, la mutation E484K, située plus particulièrement dans la partie du RBD de Spike qui interagit directement avec le récepteur (Receptor Binding Motif), présente dans le variant sud-africain, pourrait permettre au virus d’échapper à la réponse immunitaire provoquée par le vaccin. Cette question de l’échappement à l’immunité est primordiale et les recherches pour évaluer l’impact des mutations font l’objet d’une course contre la montre à chaque découverte d’un nouveau variant. 

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