Malgré certaines études réalisées au début de l’année 2021, qui démontraient que 50% de la population des grandes villes indiennes étaient immunisés, il semblerait finalement que ces résultats n’étaient pas représentatifs de la totalité de la population. L’augmentation rapide et soudaine du nombre de cas, à partir du mois de mars 2021, semble être due à plusieurs facteurs. Tout d’abord, l’apparition d’un variant indien qui semble plus infectieux. Il comporte 2 mutations dans la protéine Spike, L452R et E484Q, lui conférant une meilleure infectivité et potentiellement un échappement à l’immunité. Ensuite, le taux de vaccination de la population est bas. Enfin, les mesures sanitaires, mises en place en 2020, ont été largement relâchées avant le début de cette vague épidémique.
Des données épidémiologiques de qualité en Inde sont difficiles à obtenir : un grand pourcentage des personnes infectées est asymptomatique et la plupart de la population n’a pas accès au dépistage. De plus, la cause de la mort est notée sur seulement 20% des certificats de décès. Plusieurs études ont analysé des données provenant des 12 villes les plus peuplées du pays. Le taux de mortalité calculé est de 41 décès pour 100 000 habitants, largement inférieur à celui observé aux États-Unis avec 91 décès.