La proportion de cas positifs était d’environ 4% lors de la campagne-pilote locale, de 1% pour la campagne nationale suivante et de 0.6% pour la dernière. Les plus hauts taux d’infection ont été observés chez les jeunes et dans les régions les moins peuplées. Sachant que la croissance épidémique était de plus de 4% par jour avant les campagnes de dépistage massif, on a estimé la réduction du nombre d’infections à 91%, sur 3 semaines, dans les 4 régions ayant bénéficié de la campagne-pilote et des 2 campagnes nationales. Cette réduction du nombre d’infections est de 81%, en 2 semaines, pour les 41 régions ayant profité uniquement des 2 campagnes nationales. Il faut tout de même noter qu’il est difficile dans cette étude de séparer les effets du dépistage massif des autres mesures sanitaires mises en place durant cette période. Seulement, en comparaison, le confinement d’un mois en novembre au Royaume-Uni a seulement fait baisser le nombre d’infection de 30%.
En conclusion, la combinaison des campagnes de dépistage massif, de la mise en place d’un isolement pour les personnes infectées et du traçage des cas-contacts a permis de diminuer l’incidence de l’épidémie de façon drastique en Slovaquie. Pour ces campagnes de dépistage massif, même s’ils sont moins sensibles que la PCR, les tests antigéniques rapides présentent de nombreux avantages.