Le test de diagnostic le plus répandu pour dépister le SARS-CoV-2 est aujourd’hui le test PCR. Il vise à amplifier le matériel génétique du virus et ainsi, à le mettre en évidence. Bien qu’utilisé mondialement, le délai de réponse d’un test RT-PCR peut souvent prendre des jours après avoir été réalisée et ceci à cause de la saturation des laboratoires d’analyse. Le besoin de nouveaux tests plus rapides et aussi efficaces se fait donc ressentir.
Pour cette raison, une nouvelle méthode de diagnostic rapide a été mise au point. Elle se fonde sur la technologie CRISPR qui repose sur l’utilisation de protéines bactériennes de la famille des « Cas », capables de reconnaître et couper spécifiquement une séquence de matériel génétique connue. Lié à un marqueur fluorescent qui s’excitera lors de la coupure du matériel viral, le système CRISPR-Cas-séquence devient alors une manière facile de détecter le SARS-CoV-2.
Dans un premier temps, on a choisi les séquences propres au SARS-CoV-2. Pour tester la spécificité de chacune d’elles dans le système CRISPR, on a réalisé des tests préliminaires in vitro. Sur 12 séquences préalablement créées, 10 ont permis le clivage d’ARN viral à une concentration de 2,89 x105 copies / mL. Sur ces 10 séquences répondantes, les deux ayant provoqué le plus de fluorescence (et donc la meilleure activation de la protéine Cas) ont été sélectionnées.