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Vulgarisation scientifique des avancées de la recherche sur la COVID-19

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Connaîtra-t-on un jour l’origine de la pandémie ?

La pandémie de COVID-19 serait -elle la conséquence d’une fuite du virus du laboratoire de virologie de Wuhan ? Rapidement après le début de l’épidémie, la question s’est posée. Même si la plupart des scientifiques affirment que le SARS-CoV-2 s’est probablement transmis naturellement de l’animal à l’homme, une fuite de laboratoire n’est pas totalement exclue.

Mais de quoi est-on réellement sûr ? Tout d’abord, il manque des données suffisamment claires pour valider l’hypothèse du passage du virus de l’animal à l’homme. Une des explications serait que le virus, présent chez la chauve-souris, aurait été transmis directement à l’homme ou via un une autre espèce animale (le pangolin, par exemple). Le génome du SARS-CoV-2, proche de celui d’un coronavirus de chauve-souris, n’est tout de même identique qu’à 96%. Des chercheurs chinois ont testé plus de 80 000 animaux sauvages et domestiques, mais aucun ne s’est révélé positif au SARS-CoV-2. Il faut cependant noter que cela ne représente qu’une infime fraction des animaux du pays.

L’hypothèse d’une fuite de laboratoire ne peut donc être écartée. Un des premiers arguments reste la localité puisque le laboratoire de virologie, qui étudiait les coronavirus, est situé à Wuhan, épicentre de l’épidémie. Le virus aurait pu « s’échapper » du laboratoire par différentes voies. De quelle façon ? Un employé aurait pu être infecté par le virus, accidentellement ou délibérément, et le propager. Les renseignements américains auraient découvert que 3 membres de l’équipe du laboratoire auraient été malades en novembre 2019 avant le début de l’épidémie, ce que démentent formellement les autorités chinoises.

Selon ce second scénario, on aurait même inventé ce virus à Wuhan. Or, contrairement à ce que certains affirment, il n’y a pas de preuve nette que le génome du virus aurait été modifié en laboratoire. Mais, il n’y a pas non plus de preuves qui permettent d’écarter cette possibilité.

Les 2 hypothèses, celle de l’infection naturelle à partir d’un réservoir animal et celle de la fuite du laboratoire, restent alors plausibles. La Chine ne souhaite pas que cette enquête se poursuive et a déjà caché des informations, ce qui, bien entendu, renforce les suspicions. L’origine de l’épidémie n’est donc pas prête d’être élucidée.

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