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Le masque protège-t-il ?

La transmission aéroportée est la principale voie de transmission des virus respiratoires comme le SARS-CoV-2. Le masque réduit la contamination tant du côté des personnes infectées que des autres. Si les masques N95 ou FFP2 ne laissent passer que 5% des particules, les masques chirurgicaux ou assimilés en laissent passer entre 30 et 70%. On peut donc comprendre que leur efficacité soit encore sujette à débat. De plus, les études cliniques et observationnelles sont contradictoires à ce sujet.

Afin d’évaluer l’efficacité des masques, des chercheurs chinois et allemands (Académie des sciences environnementales, Shangaï ; Institut Max Planck de chimie, Mainz) ont élaboré un modèle quantitatif d’exposition aux virus aéroportés. Quels sont les résultats ? La probabilité d’infection apparaît largement dépendante de la quantité de virus à laquelle on est exposé, et donc de l’environnement. Si un individu qui respire pendant 30 minutes peut diffuser jusqu’à 3 millions de particules diverses (surtout en toussant), le nombre de virus émis en cas d’infection est plutôt inférieur à la centaine.

C’est pourquoi dans un environnement riche en virus et clos (centres médicaux traitant la COVID-19), le masque chirurgical réduit peu la probabilité d’infection. Les masques N95 ou FFP2 font mieux mais ne protègent pas complètement. La probabilité d’infection se situe entre 0,1 et 10% et cette variabilité reflète les charges virales très hétérogènes observées dans le tractus respiratoire des patients.

Mais dans un environnement où la quantité de virus est limitée, le masque réduit substantiellement les risques si toutes autres conditions sont réunies : la manière de bien porter le masque, la distanciation sociale et la ventilation.

Dans les 2 cas, le virus aéroporté est véhiculé par des aérosols (petites particules solides ou liquides) ou des gouttelettes plus grosses. Les analyses montrent que ces sont les plus petits aérosols qui sont les plus risqués car ils restent suspendus plus longtemps dans l’air, pénètrent mieux et atteignent plus facilement les poumons des personnes qui les inhalent. Les gouttelettes portent plus de virus mais retombent plus vite par gravité et sont plus efficacement bloquées par les masques, limitant le danger aux contacts proches. Dans une situation où tous ne portent pas de masque, il est préférable que les personnes infectées en portent cependant un car les particules qui viennent d’être exhalées sont en général plus grosses, donc mieux bloquées.

Dans la plupart des environnements, la quantité de virus est limitée. Le port du masque chirurgical réduit donc les risques d’infection dans la majorité des cas et aide efficacement à contrôler la pandémie de COVID-19. Mais dans les centres médicaux COVID-19, les masques N95 ou FFP2 doivent être utilisés, en combinaison avec une ventilation et une distanciation sociale appropriée.

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