Les campagnes de vaccinations massives de la population ont commencé à la fin de l’année 2020. Cela a permis de réduire les formes graves de la COVID-19. Mais durant l’été, le variant Delta (indien) a émergé, plus transmissible encore que le variant Alpha (anglais), et il est devenu majoritaire. De plus, à ce moment-là, seulement une faible proportion de la population des pays développés avait reçu 2 doses de vaccin, et seulement 1% de celle des pays en voie de développement avait reçu une seule injection. Le nombre de cas et de décès de la COVID-19 a ainsi continué d’augmenter doucement durant l’été 2021 dans l’hémisphère nord. Puis, une large vague d’infections a eu lieu en automne dans de nombreux pays.
En Angleterre, une étude de grande ampleur a débuté dès le début de la pandémie, en mai 2020, dans le but de la suivre sur de longues périodes. Des chercheurs du London Imperial College présentent les résultats de cette étude sur 2 mois : la période 12 (mi-mai à mi-juin 2021) et la période 13 (mi-juin à mi-juillet 2021).
Ces chercheurs ont récolté les données d’autotests d’environ 100 000 personnes de plus de 5 ans, choisies au hasard chaque mois, afin d’avoir un échantillon représentatif de la population. Ils ont aussi utilisé des informations sociodémographiques et l’historique des vaccinations.
Les chercheurs ont tout d’abord observé une augmentation conséquente du nombre de cas. En effet, dans la période 12, le taux de personnes infectées était de 0,15% dans la population générale, et il est passé à 0,63% en période 13, similaire aux taux d’octobre 2020 et de janvier 2021, le début et la fin de la 2ème vague dans le pays. Le nombre de personnes infectées en période 12 a doublé en 25 jours, alors qu’il a doublé en seulement 11 jours en période 13. Le taux de propagation a donc augmenté entre ces 2 périodes. Le variant Delta est alors rapidement devenu majoritaire dans la population anglaise, remplaçant le variant Alpha.