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Vulgarisation scientifique des avancées de la recherche sur la COVID-19

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Un nouveau type de vaccin ?

Un vaccin efficace contre le SARS-CoV-2 doit déclencher une réponse importante des anticorps neutralisants ciblant la protéine virale Spike (protéine de surface). Mais pour cela, il faut acheminer et exprimer un antigène viral. Or, il apparaît possible de se servir d’un vaccin déjà existant et efficace contre la fièvre jaune.

Le vaccin contre la fièvre jaune YF17D entraîne en effet une large réponse immunitaire innée, humorale et cellulaire protectrice à long terme. Ces spécificités avantageuses permettent d’utiliser sa matrice comme vecteur pour concevoir d’autres vaccins, comme celui contre la dengue. En effet, la matrice, petit ARN du virus de la fièvre jaune vivant atténué, tolère l’insertion d’antigènes étrangers parmi les protéines virales.

Comment l’utiliser contre la COVID ? Des chercheurs viennent de réussir à construire un virus recombinant sur la base de la souche de la fièvre jaune YF17D en lui faisant exprimer l’antigène de surface Spike du SARS-CoV-2 et en la rendant encore moins virulente.

Ce vaccin candidat a été testé sur des hamsters. Les animaux ont été vaccinés au jour 0 avec le vaccin candidat ou avec un placebo. On a effectué une seconde injection au jour 7. Au jour 21, tous les hamsters vaccinés avec le vaccin candidat ont développé des anticorps neutralisants spécifiques contre la protéine Spike.

Après 23 ou 28 jours, le SARS-CoV-2 a été inoculé aux hamsters par voie intranasale.

C’est ce qu’on peut représenter schématiquement ainsi :

On a ainsi montré que la vaccination permettait de réduire la charge virale de façon importante, de provoquer la production d’anticorps neutralisants et d’éviter les signes de pneumopathie.

Mais qu’en est-il de la réponse immunitaire cellulaire ? On l’a été étudiée chez la souris. Le vaccin candidat permet aussi une réponse cellulaire importante, dominée par des lymphocytes T CD8+ (cytotoxiques), plus précisément les Th1 qui activent les macrophages.

Enfin, le vaccin a été testé chez des singes (macaques) avec une injection unique. Les singes vaccinés développent de hauts taux d’anticorps neutralisants dirigés contre la protéine Spike permettant une diminution de la charge virale. Cette réponse immunitaire apparaît seulement 10 jours après la vaccination.

Ce vaccin pourrait donc être un candidat idéal dans la lutte contre la COVID-19.

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