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Vulgarisation scientifique des avancées de la recherche sur la COVID-19

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Un modèle pour étudier la dynamique épidémique

A la fin de l’année 2019, la Chine a décrit des cas de pneumonies atypiques dans la province de Wuhan. Quelques semaines après, on a détecté les premiers cas de COVID-19, le 21 janvier 2020 aux États-Unis et le 24 janvier en France. Mais il y a encore beaucoup d’inconnues quant à l’introduction du virus dans ces pays et la transmission de la COVID-19 jusqu’au début de la 1ère vague en mars 2020. Le faible nombre de tests diagnostics et l’absence de surveillance des voyageurs entrants dans les pays n’ont pas permis de reconstruire facilement le timing des contaminations. Dans cette étude, des chercheurs américains (Northeastern University, Boston) ont néanmoins essayé de comprendre la dissémination précoce du virus.

Pour cela, ces chercheurs ont mis au point un modèle épidémiologique pour étudier sa dynamique. Ce modèle utilise de nombreuses informations disponibles sur le début de l’épidémie aux États-Unis et dans 30 pays d’Europe, notamment des données sur la mobilité des personnes.

Ce modèle a tout d’abord permis d’estimer le nombre de cas réels, qui est nettement supérieur au nombre de cas officiellement rapportés. Cela souligne l’importance de la transmission du virus qui a eu lieu avant que les pays ne mettent en place leur stratégie de tests diagnostics. Seulement 1 à 3 cas d’infections sur 100 avaient été détectés au début du mois de mars 2020.

Le début de l’épidémie dans les pays d’Europe et les États-Unis est évidemment lié à des cas venus de Chine. Par exemple, selon ce modèle 72% des cas de COVID-19 précoces, avant la 1ère vague épidémique en Italie, venaient de Chine. Mais la contribution de la Chine dans la circulation du virus se limitait principalement à ces cas précoces. Ensuite, la diffusion du SARS-CoV-2 s’est faite par la transmission locale et intra-communautaire.

Quant aux décès, il y a une corrélation évidente entre le nombre de morts au mois d’avril et mai 2020 et l’allègement des mesures sanitaires. Différents arguments permettent d’affirmer que ces mesures sanitaires, dont les confinements, ont permis de limiter le nombre de décès liés à la COVID-19.

En conclusion, les chercheurs fournissent dans cette étude un modèle d’analyse de la dynamique des phases précoces d’une épidémie. Ce modèle, utilisé en temps réel, pourrait permettre d’anticiper les régions où le virus serait le plus susceptible de se répandre afin de prévoir les tests diagnostics et les mesures préventives adéquates.

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