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Qui vacciner en priorité ?

Le virus SARS-CoV-2 est à l’origine d’une crise mondiale sanitaire et économique sans précédent. En janvier 2021, plus de 85 millions de personnes ont été infectées et la maladie a fait 1.8 millions de morts. Les vaccins mis sur le marché font aujourd’hui l’objet d’une demande largement au-dessus des capacités de production. Cela nécessite de la part des gouvernements de mettre en place des stratégies de priorités de vaccination claires et justifiées.

Des chercheurs des universités de Harvard et du Colorado, USA, proposent un modèle pour évaluer l’impact des différentes stratégies d’accès à la vaccination sur l’incidence de la maladie (nombre de nouveaux cas), la mortalité et le nombre d’années potentielles de vie perdues. Cette approche prend en compte différents paramètres comme l’efficacité du vaccin (et l’hypothèse d’une diminution de l’efficacité avec l’âge), sa capacité à casser les chaînes de transmission, le risque d’être infecté, la mortalité selon l’âge, le nombre de contacts, le taux d’individus ayant déjà été infectés par exemple.

Il existe 2 stratégies principales pour cibler les vaccinations : protéger individuellement par la vaccination les personnes à risque ou immuniser les personnes qui transmettent le plus le virus. Laquelle est la plus intéressante ?

Il semble que la vaccination des adultes de plus de 60 ans permet de réduire la mortalité de façon plus importante que les autres stratégies, malgré la prise en compte de la diminution de l’efficacité vaccinale pour les personnes les plus âgées.

En revanche, la vaccination des 20-49 ans permet de réduire le plus efficacement la transmission du virus. Mais tout dépend si les individus en question sont déjà porteurs ou non du virus. En effet, une infection naturelle permet une immunité protectrice. Cibler la vaccination à destination des individus n’ayant pas été infectés (après vérification du statut sérologique) peut permettre d’augmenter le nombre de personnes protégées. Si ce paramètre est pris en compte, d’après les simulations, cette mesure permettrait de réduire l’incidence et la mortalité dans les régions ayant eu de nombreuses personnes infectées.

La cible prioritaire de la vaccination n’est donc pas seulement une question scientifique, mais aussi un questionnement éthique.

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