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Quelles sont les meilleures conditions de quarantaine ?

Les mesures prises pour combattre la pandémie sont variées. En plus du port du masque et des mesures de distanciation sociale, on a mis en place un système de quarantaine dans plusieurs pays. Passée de 14 jours à 7 en France en raison de la répercussion socio-économique que celle-ci peut engendrer, l’étude de l’impact de la quarantaine sur la PQT (« Post-Quarantine Transmission »), à savoir la probabilité d’infection d’autres personnes une fois celle-ci passée, devient alors importante.

Sur la base d’un modèle mathématique, la PQT attendue a été calculée pour différents temps de quarantaine, avec ou sans la réalisation de test PCR. Comme indiqué dans la figure ci-dessous, la probabilité de transmission du virus est d’autant plus réduite que la quarantaine est longue. Mais l’impact de la quarantaine peut être augmenté en la combinant aux tests PCR. La réalisation d’un test à la fin de quarantaine afin de s’assurer que la personne n’est plus infectée par le virus reste la solution la plus efficace.

Dans un second temps, on a étudié l’impact de la date du test par rapport à la durée de quarantaine. Ainsi, il a été possible d’observer la plus grande réduction de la PQT dans 3 cas :

  • si un test est réalisé à la sortie de quarantaine d’une durée maximale de 7 jours.
  • si un test est réalisé au jour 5 pour les quarantaines d’une durée de 8 à 13 jours.
  • si un test est réalisé au jour 6 pour les quarantaines d’une durée de 14 jours et plus.

On s’est également intéressé à la probabilité de transmission du virus dans différents scénarios, à savoir celui d’une personne déclarée comme cas-contact ou celui d’une personne partant ou revenant de voyages. Ainsi, la réalisation d’un test en sortie de quarantaine, dans ces deux scénarios, s’est révélée la plus pratique pour diminuer la PQT. Bien entendu, la prise en charge d’un cas-contact qui se trouve encore dans la phase précoce de l’infection par le SARS-CoV-2 rallonge sa durée de mise en quarantaine en comparaison d’une personne dont les symptômes sont déjà apparus. La réalisation d’un test à 6 jours après le début de la quarantaine est déjà pertinente, bien que moins efficace qu’un test réalisé à la sortie, et ceci comparé à une quarantaine de 14 jours réalisée sans test.

Ces différents modèles ont pu être appliqués dans des cas concrets, notamment celui d’employés d’une entreprise pétrolière extracôtière. Ces employés travaillent généralement par cycle, à savoir 26 jours de travail suivi de 16 jours de repos. Au début de la pandémie, lorsque le nombre de cas COVID-19 était encore faible, la société avait imposé une quarantaine de 3 jours à tous ses employés, accompagnée d’un test à l’entrée. Ces mesures ont ensuite évolué vers des conditions de quarantaines de 5 ou 7 jours, selon les régions, avec un test à l’entrée et un autre 4 jours plus tard.

Les résultats obtenus montrent que l’allongement de la quarantaine à 7 jours ainsi qu’un test réalisé à sa sortie peut faire diminuer la PQT de 98%, et de 93% pour un allongement à 5 jours.

Par conséquent, pour des quarantaines durant au maximum 7 jours, la réalisation d’un test à la sortie de l’isolement est la meilleure stratégie pour réduire la PQT. Pour des quarantaines plus longues, la réalisation d’un test à J5 ou J6 s’avère également efficace. Cependant, un test au début de la mise en quarantaine, ce qui est le plus courant, est moins efficace, surtout si la date de l’infection est inconnue.

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