L’intelligence artificielle des contrôles aux frontières

Durant la 1^ère vague de la pandémie de COVID-19, entre avril et juillet 2020, de nombreux pays ont interdit les voyages non essentiels afin de limiter la propagation du SARS-CoV-2. A la suite de cette 1^ère vague, beaucoup de pays européens ont levé ces restrictions. Les Etats ont alors adopté différents systèmes de surveillance aux frontières, comme de sélectionner uniquement les pays avec une faible prévalence, ou adopter la quarantaine pour tous les entrants. Des chercheurs américains présentent comment l’intelligence artificielle (IA) a aidé à la surveillance aux frontières en Grèce durant l’épidémie.

Ces chercheurs ont créé un algorithme qui permet une dynamique de l’IA. Il s’agit de serveurs informatiques capables de traiter de lourds calculs à partir de grandes bases de données, et qui apprennent sans cesse grâce à ces algorithmes (machine learning). Tous les passagers doivent remplir un questionnaire avant leur arrivée et l’algorithme créé, nommé EVA, estime spécifiquement pour les voyageurs un taux de personnes infectées. De plus, EVA va cibler les passagers à tester par PCR, à partir du risque d’infection calculé. Pour ce calcul, l’algorithme ne se sert pas de données personnelles mais tient compte des ressources de tests dont dispose le pays.

De plus, EVA peut également établir une liste des pays à haut risque. Les scientifiques ont pu montrer après des tests qu’EVA permet de détecter 1,85 fois plus de personnes infectées asymptomatiques qu’un contrôle aléatoire. Les chercheurs ont bien sûr travaillé avec des avocats, des épidémiologistes et des politiques pour assurer la confidentialité des données personnelles.

En conclusion, EVA permet une meilleure identification des personnes infectées asymptomatiques et fournit des informations en temps réel pour aider le gouvernement. L’intelligence artificielle pourrait donc éviter de limiter les voyages touristiques même en pleine pandémie, et ainsi ne pas figer l’économie d’un pays.