On a démontré le lien entre une bonne réponse-anticorps neutralisants et la protection contre l’infection par le virus. C’est pourquoi plus de 6 milliards de doses de vaccins contre la COVID-19 ont été administrées pour tenter de contrôler la pandémie. Mais les vaccins ont été mis au point à partir de la protéine Spike de la souche d’origine de Wuhan alors que les variants qui ont ensuite émergé permettent au virus d’échapper en partie à cette immunité. Dans le but de mieux comprendre la réponse immune déclenchée par la vaccination, des chercheurs de Sienne, en Italie, ont comparé la réponse-anticorps neutralisants de personnes ayant été vaccinées après avoir été infectées ou non par le SARS-CoV-2.
Pour cela, les lymphocytes B (LB) et le plasma (partie du sang qui contient les anticorps) de 10 individus ont été analysés. Ce sont en effet les LB qui fabriquent les anticorps. Les 10 personnes étudiées avaient été vaccinées contre la COVID-19 avec le Pfizer-BioNTech, vaccin à technologie ARNm. Parmi ces individus, 5 avaient été infectés par le SARS-CoV-2 avant d’être vaccinés, et 5 n’ont jamais été infectés.
L’immunité hybride désigne ceux qui ont été infectés par le virus, puis vaccinés. Les scientifiques ont découvert que les personnes dotées d’une immunité hybride présentent plus de LB dirigés contre le SARS-CoV-2 après la vaccination. De plus, leur plasma neutralise mieux le virus d’origine, mais également les variants ayant émergé comme le variant Alpha (anglais), Bêta (sud-africain), Gamma (brésilien) ou Delta (indien). Et les anticorps neutralisants sont plus puissants chez les personnes ayant déjà été infectées.
L’immunité hybride est donc plus efficace contre la COVID-19 que la vaccination seule. Il faut maintenant analyser la réponse immune après la 3ème dose de vaccin.