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Vulgarisation scientifique des avancées de la recherche sur la COVID-19

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L’immunité est-elle définitivement acquise suite à une infection ?

La COVID-19, causée par le virus SARS-CoV-2, présente des degrés de sévérité très hétérogènes. Il est nécessaire de comprendre le type d’immunité que cette infection peut entraîner, du cas asymptomatique à celui d’infection létale. Mais aussi combien de temps celle-ci peut durer car la production d’anticorps lors d’une infection initiale a, généralement, un effet déterminant dans la probabilité d’en tomber malade, surtout lors d’une réinfection.

Après une première infection ou une vaccination, comme cela a été le cas pour la diphtérie ou la rougeole, il est en effet possible de maintenir une production d’IgG, les anticorps majoritaires dans notre corps, pendant des dizaines d’années. De même, chez plus de 90 patients COVID-19 en convalescence, il a été possible de retrouver des IgG présentant une affinité pour les protéines de surface N et S (Spike) et en particulier sur le site de la protéine Spike qui va permettre au virus de se fixer à la cellule, appelé RBD. Ces spécificités font d’eux de bons anticorps neutralisants, puisqu’ils sont capables de reconnaître spécifiquement ce qui constitue le virus et d’empêcher l’infection. De manière générale, il a été possible de corréler la production d’IgG à la fois à l’âge des patients, mais aussi au degré de sévérité de l’infection par le SARS-CoV-2. Ainsi, plus une personne présente des symptômes sévères de la COVID-19, plus son corps produira d’igG anti-S, anti-N et anti-RBD.

Avec le temps, cette production baisse. Cependant, la production d’anticorps chez des patients moyennement atteints a montré que chez certains individus, il était possible d’observer, sur une durée de 3 mois, des niveaux soutenus d’IgG. Ces patients présentaient initialement des symptômes sur une durée plus courte, malgré une distribution d’igG anti-SARS-CoV-2 initiale similaire aux autres patients.

Pour expliquer cette différence, une étude sur les lymphocytes T de ces mêmes patients a été réalisée. Ainsi les patients, qui avaient une production d’igG soutenue, présentaient aussi plus de lymphocytes T mémoires CD4+, nécessaires à la maturation des plasmocytes et donc à la production d’anticorps.

Ces différences pourraient être le résultat de facteurs intrinsèques entre patients ou par une immunisation préalable par des virus de la même famille. Cette immunisation préalable pourrait provoquer une réponse anti-SARS-CoV-2 plus optimale due à la présence de lymphocytes B mémoires ayant déjà reconnus des coronavirus.

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