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Les symptômes neurologiques de la COVID-19

Bien que le SARS-CoV-2 cible principalement le système respiratoire, les patients atteints de COVID-19 peuvent souffrir de symptômes neurologiques et psychiatriques. Ces symptômes peuvent aller de la perte d’odorat aux maux de tête, jusqu’à l’encéphalite ou l’AVC (accident vasculaire cérébral). Ces neuropathologies peuvent être les conséquences directes de l’invasion des cellules du cerveau par le virus, ou indirectes par la réaction immunitaire périphérique. Des chercheurs des Universités de Stanford (USA) et de Saarland (Allemagne) ont analysé des cellules du cerveau afin de comprendre ces modifications neurologiques.

Ces chercheurs ont étudié le transcriptome (niveau d’expression des gènes) de plus de 65 000 cellules uniques de cerveau provenant de 8 patients atteints de COVID-19 et de 14 patients contrôles. Ils ont tout d’abord observé que les cellules de la barrière hémato-encéphalique des patients infectés connaissent une inflammation. Comme aucune trace d’ARN du virus n’a été retrouvée dans le cerveau, les dérégulations observées ne sont donc pas la conséquence directe de l’infection des cellules cérébrales. Mais l’inflammation de la barrière hémato-encéphalique envoie un signal aux cellules nerveuses perturbant les fonctions cognitives.

De plus, les chercheurs ont détecté des lymphocytes T (LT) dans le cerveau de tous les patients COVID-19, mais chez aucun des non-infectés. Ces infiltrations de LT peuvent également favoriser la neuro-inflammation et nuire à la neurogenèse (renouvellement des neurones). Enfin, ils ont observé que certaines cellules nerveuses de patients infectés sont comparables à celles de patients atteints de maladies neurodégénératives.

Les conséquences neurologiques et psychiatriques observées chez les patients atteints de COVID-19 seraient donc la conséquence d’un état inflammatoire des cellules du cerveau, et non directement d’une invasion par le SARS-CoV-2. L’émergence récente de la COVID-19 et le peu de recul sur la maladie et ses conséquences font que d’autres symptômes neurologiques pourraient encore être découverts, notamment dans les cas de COVID-19 long.

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