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Vulgarisation scientifique des avancées de la recherche sur la COVID-19

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Les promesses d’un anticorps modifié

Contre la COVID-19, 2 vaccins et 2 thérapies à base d’anticorps ont été autorisés aux États-Unis. Toutefois, la question est de savoir si ces moyens de lutte sont aussi efficaces contre les nouveaux variants du virus. De plus, les épidémies sont récurrentes. Notamment de nombreux coronavirus circulent au sein du réservoir animal et peuvent, comme le SARS-CoV-2, passer la barrière d’espèces pour infecter l’homme.

Quel doit être le lieu d’action des vaccins pour qu’ils fonctionnent bien ? Comme pour les autres coronavirus, la protéine de surface Spike (S) du SARS-CoV-2 permet l’entrée du virus dans la cellule et constitue en cela la principale cible des anticorps neutralisants. Le SARS-CoV-1 et le SARS-CoV-2 partagent 76% de la séquence protéique de S, mais très peu d’anticorps cross-neutralisants, c’est-à-dire efficaces contre différents coronavirus, sont connus. Ces anticorps pourraient pourtant être une alternative intéressante pour combattre les futures épidémies. Ces anticorps cross-neutralisants sont généralement moins efficaces, mais des chercheurs américains viennent de développer un anticorps cross-neutralisant plus puissant.

L’anticorps étudié a été isolé chez un patient guéri de l’épidémie de SARS en 2003. Cet anticorps possède une activité neutralisante relativement modeste pour différents coronavirus. L’anticorps sélectionné a donc ensuite été modifié in vitro afin d’optimiser son affinité et son potentiel de neutralisation. Cet anticorps possède un épitope hautement conservé entre différents coronavirus, couvrant le site de liaison au récepteur cellulaire (site RBD) pour l’entrée de la particule virale. Il permet ainsi de neutraliser des sarbecovirus de clade 1, une partie des coronavirus. Cet anticorps modifié a été testé in vivo chez la souris et permet une protection efficace contre le SARS et la COVID-19, en prophylaxie ou en thérapeutique.

Cet anticorps mis au point dans cette étude est donc un candidat intéressant comme traitement de la COVID-19, mais aussi contre d’autres maladies respiratoires causées par des coronavirus.

C’est ce qu’on peut représenter schématiquement ainsi :

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