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Vulgarisation scientifique des avancées de la recherche sur la COVID-19

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Les premiers cas de COVID à Wuhan

Les coronavirus sont des virus dont le génome est un ARN. Les enzymes qui le répliquent font plus d’erreur que ceux des virus aux génomes ADN. De ce fait, plus un virus ARN se propage, c’est-à-dire se multiplie, plus il y a de risques qu’émergent des variants. Les mutations qui impactent le plus le virus sont celles de la protéine de surface Spike (S). Elle est en contact avec le récepteur cellulaire ACE2 pour l’entrée du virus dans la cellule et elle est la principale cible des anticorps. Or, un variant beaucoup plus transmissible est apparu au début de l’été 2020, l’Alpha (anglais). Des chercheurs de l’Université du Texas à Galveston ont étudié quelle mutation ou combinaison de mutations était responsable de cette forte transmissibilité.

Le variant Alpha comporte 8 mutations dans la protéine S et une délétion, c’est-à-dire la perte d’une toute petite partie de son génome (correspondant à 2 acides aminés). Les chercheurs ont tout d’abord évalué l’impact de chacune des 8 mutations et de la délétion de la protéine Spike du variant Alpha en construisant des virus possédant une seule de ces différences. Ils ont inoculé à des hamsters, modèles animaux de la COVID-19. La conclusion, c’est que seuls les virus possédant la délétion ou la mutation N501Y possèdent une transmissibilité augmentée. Ce même test a été effectué in vitro, en culture cellulaire, sur des cellules des voies respiratoires humaines, démontrant aussi un avantage de la mutation N501Y pour se transmettre dans les voies aériennes supérieures.

Toutefois, la protéine Spike issue des 8 mutations a une transmissibilité encore supérieure à celle ne possédant que la mutation N501Y. Les scientifiques ont donc conclu que la mutation N501Y était la mutation majeure procurant au variant Alpha sa haute transmissibilité, mais non la seule.

Cette mutation a également émergé chez d’autres variants, comme le Bêta (sud-africain) ou le Gamma (brésilien). Ainsi, elle est devenue prédominante au début de l’année 2021 dans les variants circulants.  

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