Les lymphocytes B-mémoires seraient plus présents chez les jeunes enfants

La vaccination ou l’infection naturelle permet la production par l’organisme d’anticorps dirigés contre le pathogène (contre le virus SARS-CoV-2 par exemple). Les anticorps sont produits par les lymphocytes B (LB) qui se multiplient de façon clonale lorsqu’ils rencontrent le pathogène. Certains deviennent des lymphocytes B-mémoires à longue durée de vie permettant de protéger l’organisme d’une réinfection.

La réponse immunitaire humorale (celle des anticorps) peut-être différente entre adultes et enfants. Dans une étude, des chercheurs de l’Université de Stanford, EU, ont analysé comment les LB-mémoires contre le SARS-CoV-2 sont distribués à travers les tissus ainsi que les différences entre enfants et adultes.

Ces chercheurs ont tout d’abord étudié la composition en LB-mémoires d’échantillons sanguins d’enfants (12 de sang de cordon ombilical, 93 de sang d’enfants âgés de 1 à 3 ans) et d’adultes (114 échantillons sanguins d’adultes âgés de 17 à 87 ans). Ils ont également étudié la localisation de ces LB-mémoires en analysant les organes lymphoïdes de 8 donneurs adultes décédés.

Ce qu’ils ont d’abord observé, c’est que les enfants possèdent un taux de LB-mémoires, ayant une réaction contre le SARS-CoV-2, plus important. Leur hypothèse, c’est que nous sommes plus exposés aux autres coronavirus bénins durant notre enfance et, par conséquent, que la mémoire immunitaire activée permet une réaction croisée contre le SARS-CoV-2. Cela expliquerait que les enfants font moins de formes graves.

Ils ont aussi constaté que chez les adultes la majorité des LB-mémoires sont dans les tissus lymphoïdes, principalement dans les ganglions lymphatiques. Néanmoins, les LB-mémoires spécifiques des bactéries sont plus nombreux dans la rate. Toutes ces informations sur les LB-mémoires sont primordiales puisque la vaccination, notamment contre le SARS-CoV-2, repose sur leur production.