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Les jeunes seraient plus sensibles au variant anglais

Le variant anglais du SARS-CoV-2, apparu à la fin de l’été 2020, s’est rapidement répandu à travers le pays entre novembre 2020 et janvier 2021. Il possède de nombreuses mutations et délétions (ou pertes), notamment dans la protéine de surface Spike (S), protéine en contact avec le récepteur cellulaire ACE2 permettant l’entrée de la particule virale dans la cellule. Ces mutations, notamment la N501Y, permettent une meilleure affinité pour le récepteur ACE2 et une meilleure infectivité dans des modèles de cellules animales. Des chercheurs britanniques ont analysé la propagation de ce variant à travers différentes régions d’Angleterre. Il apparaît dès lors 50% à 100% fois plus transmissible.

Ces chercheurs ont analysé les données de tests PCR et de séquençages en Angleterre entre le 1er octobre 2020 et le 16 janvier 2021. Le résultat de certains tests PCR permet en effet d’estimer le nombre de variants anglais : une des délétions dans la protéine S, en position 69-70, rend indétectable la cible S, l’une des 3 parties du génome viral détectées par le test. Ils ont ainsi pu déterminer que ce variant possède un avantage sélectif lui permettant de se transmettre 50% à 100% fois plus rapidement, selon les estimations. Cet avantage pourrait être attribué à un cycle viral plus court, permettant la production d’un plus grand nombre de particules virales en comparaison de la souche d’origine.

Il apparaît que durant le second confinement en Angleterre, lorsque les écoles sont restées ouvertes, la proportion de variant anglais a augmenté. En revanche, durant le troisième confinement, pendant lequel les écoles étaient fermées, cette proportion a diminué. Les scientifiques ont alors étudié cette transmissibilité en fonction des âges. Ils ont observé que les jeunes de 11 à 18 ans avaient un plus grand risque d’être infectés par un variant anglais.

En conclusion, les jeunes seraient davantage touchés par le variant anglais que par les autres souches. Si le variant anglais a pu être détecté peu de temps après son apparition grâce au séquençage massif, rapidement mis en place en Angleterre, toutes les études montrent que ce variant est beaucoup plus transmissible que la souche d’origine. La bonne nouvelle reste que les mesures sanitaires drastiques semblent permettre de freiner efficacement sa propagation, comme cela a été le cas lors du troisième confinement strict en Angleterre.

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