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Le variant anglais augmenterait la mortalité

Le variant anglais du SARS-CoV-2 a été découvert au Royaume-Uni en septembre 2020. Il porte de nombreuses mutations, notamment dans la protéine de surface Spike (S) et apparaît beaucoup plus transmissible que les autres variants. Toutefois, les premières analyses ne montraient pas de changement de la sévérité de la maladie. Des chercheurs de l’Ecole d’hygiène et de Médecine tropicale de Londres ont évalué l’impact du variant anglais sur la mortalité. Ils ont ainsi montré qu’il était associé à une augmentation des cas sévères de COVID-19.

Pour cela, ces chercheurs ont étudié plus de 2 millions d’individus positifs au SARS-CoV-2 entre le 1er novembre 2020 et le 14 février 2021 au Royaume-Uni et estimé le nombre ayant été infectés par le variant anglais. La perte de 2 acides-aminés dans la protéine Spike du variant anglais permet de discriminer ce variant par différents tests PCR. On peut estimer ainsi le nombre d’individus infectés par ce variant et il apparaît nettement supérieur durant la seconde période (94% après le 24 janvier 2021) que pendant la première période (6% avant le 24 janvier 2021).

C’est ce qu’on peut représenter ainsi :

Qu’en est-il des cas graves ? 19 615 personnes infectées sont décédées, soit 0.87% des 2 245 263 individus étudiés. Mais si l’on considère uniquement les cas de décès survenus durant les 28 jours suivant le premier test positif à la COVID-19 (critère standard anglais), le taux de mortalité est de 1.86% pour les personnes infectées par le variant anglais et de 1.42% pour les autres. Les chercheurs ont utilisé des modèles statistiques pour montrer que le risque de décès dans les 28 jours suivant un test positif serait 55% plus élevé pour les personnes infectées par un variant anglais après ajustement suivant différents critères (âge, sexe, appartenance ethnique, etc.). Toutefois, le risque de mourir de la COVID-19 reste tout de même inférieur à 1% chez les individus de moins de 70 ans.

Ainsi, le variant anglais du SARS-CoV-2 n’est pas seulement plus transmissible mais il est aussi plus mortel. Même si une plus importante charge virale a été observée chez les patients infectés par ce variant, le mécanisme par lequel la mortalité augmenterait n’a pas été identifié. Des travaux complémentaires seront donc nécessaires pour répondre à cette question.

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