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Vulgarisation scientifique des avancées de la recherche sur la COVID-19

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Le budésonide, un traitement par inhalation pour les populations à risque ?

On doit rapidement trouver des traitements efficaces et sûrs pour combattre la COVID-19, notamment pour les personnes âgées ou à risque. Parmi les traitements utilisés, les corticostéroïdes semblent réduire le taux de mortalité chez les patients hospitalisés, mais dans certains cas, ils pourraient avoir des effets délétères et ne font pas l’unanimité dans la communauté médicale. Ils peuvent être administrés localement sous forme inhalée, ou en systémique par voie orale. Des chercheurs des Universités d’Oxford (Royaume-Uni) et de KwaZulu–Natal (Afrique du sud) viennent de montrer que l’inhalation du budésonide, un corticostéroïde utilisé dans le traitement de l’asthme, limiterait la COVID chez des individus à risque.

Ces chercheurs ont mené une étude multicentrique (c’est-à-dire sur des patients de plusieurs lieux différents au Royaume-Uni) et sur des individus répartis de façon aléatoire dans des groupes avec plusieurs traitements : un groupe traité avec le budésonide (1 073 individus), un autre avec les soins habituels (1 988 individus) et un 3ème avec d’autres thérapeutiques (1 639 individus), soit 4 700 personnes au total. Les participants sélectionnés ont plus de 65 ans ou plus de 50 ans avec des comorbidités. 2 655 individus ont été testés positifs au SARS-CoV-2, dont 787 dans le groupe traité au budésonide.

Le budésonide permettrait de diminuer l’inflammation des poumons, et de réduire l’expression du récepteur cellulaire ACE2, porte d’entrée du virus dans l’organisme. Concernant le délai de guérison, il a été en moyenne de 11 jours dans le groupe traité au budésonide, contre 15 dans le groupe ayant reçu les soins habituels. Dans le groupe traité au budésonide, 9% des individus ont été hospitalisés et 6 personnes sont décédées, contre 11% dans le groupe des soins habituels et 11 personnes décédées.

Le budésonide inhalé chez des individus à risque présente donc un intérêt. En effet, le délai de guérison serait raccourci de près de 3 jours en moyenne et le taux d’hospitalisation ou de mortalité, en cas d’infection par la COVID-19, serait réduit en comparaison des soins classiques. Ce traitement immédiatement disponible est, de plus, sûr et bon marché.

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