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L’art face au virus : de la grippe espagnole à la COVID-19

La pandémie COVID-19 peut rappeler à bien des égards celle de la grippe espagnole qui toucha le monde entier pendant plus de 2 ans. Avec près de 500 millions d’infectés (soit 1/3 de la population mondiale de l’époque) et plus de 100 millions de morts, cette épidémie qui a évolué de 1918 à 1920 aura fait plus de morts que tous les soldats et civils tués pendant la Première Guerre mondiale.

Notre patrimoine culturel a souvent fait l’impasse sur la grippe espagnole au profit des représentations de la guerre. Ainsi, on ne retrouve que peu d’œuvres d’art pour nous rappeler la catastrophe que fut cette pandémie. Les peintures les plus connues de cette ère sont celles de l’artiste norvégien Edvard Munch et de l’américain d’origine italienne John Singer Sargent. Munch, connu pour avoir réalisé « le cri », l’un des tableaux les plus célèbres de l’histoire de l’art, en fut victime et y a survécu en 1919.  Il témoigne de cette tragédie dans deux autoportraits : le premier réalisé alors qu’il était malade, le second, en pleine convalescence.

« Le cri »

« Pendant la grippe espagnole »

« Après la grippe espagnole »

Sargent fut artiste de guerre et réalisa « Interior of a Hospital Tent », où les contagieux (dans les lits rouges) côtoient les soldats blessés. Le peintre parle de nuits horrifiques où se mêlent cris de douleur et toux.

« Interior of a Hospital Tent »

Si la maladie n’est pas systématique, notre siècle est peut-être plus généralement celui de l’individualisme et de l’isolement. Or n’est-ce pas ce que préfigurait Hopper dans ses peintures ?

C’est par exemple le cas dans « Cape Cod Morning » où une femme, comme prisonnière de sa propre demeure, regarde au loin. Ses mains tenant fermement une table devant elle, elle parait anxieuse et incertaine concernant l’avenir. Elle semble espérer, peut-être un jour, la fin de sa solitude. « Car chair » montre quatre personnes à l’intérieur d’un train de banlieue. Les voyageurs apparaissent espacés les uns par rapport aux autres, anticipant les pratiques de distanciations sociales.

« Cape Cod Morning »

« Car chair »

La pandémie COVID19 sera sans doute un point marquant du XXIème siècle et on peut se demander comment les artistes d’aujourd’hui représenteront notre vécu et nos émotions.

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