On a aussi évalué l’accessibilité aux tests diagnostiques. Seulement trois pays de l’Union Africaine disposaient de tests à la fin février 2020. Cependant, à la fin du mois de mars 2020, la plupart des pays étaient en capacité de réaliser le diagnostic par PCR. Au total, plus de 26 millions de tests ont été réalisés, dont plus de 60% pour seulement 6 pays : l’Afrique du Sud, le Maroc, l’Éthiopie, le Kenya, l’Égypte et le Nigéria. Mais cette capacité à tester a diminué au fur et à mesure de l’épidémie. En effet certains pays ont eu des difficultés à maintenir un volume de tests adéquat lors des différents pics de l’épidémie. L’utilisation de tests rapides antigéniques pourrait donc à l’avenir être une bonne alternative.
Concernant le taux de guérison, il est en moyenne de 80% pour les pays de l’Union africaine. Mais il existe des disparités : six pays (la République centrafricaine, le Cap-Vert, la Côte d’Ivoire, Djibouti, le Gabon et le Ghana) ont un taux de guérison supérieur à 98%.
Enfin, concernant les mesures de santé publique, au 15 avril 2020, 48 pays (96%) avaient mis en place au moins 5 mesures sanitaires importantes, comme le contrôle des voyages internationaux, la fermeture des écoles ou la restriction des rassemblements. Toutefois, il faut noter des relâchements dans ces mesures : au 31 décembre 2020, le nombre de pays disposant d’au moins 5 mesures sanitaires était tombé à 36 (72%).
En analysant l’ensemble de ces données, les chercheurs ont observé que le pic de la première vague a eu lieu mi-juillet 2020, et qu’à la fin de décembre 2020, le continent n’avait pas encore atteint le pic de la deuxième vague.