Aujourd’hui, on utilise toujours la sérothérapie antivirale. Pour lutter contre le SARS-CoV-2, le sang d’individus guéris de l’infection est prélevé pour être utilisé comme traitement pour des patients atteints de la COVID-19.
Cependant, des études ont rapporté l’intérêt d’anticorps produits par génie génétique, par différence avec ces sérums de patients, pour augmenter leur activité antivirale. En effet, tous les patients ne répondent pas aux sérothérapies usuelles de façon optimale. Il est important de développer des anticorps efficaces contre différentes pathologies. Les anticorps produits par génie génétique sont déjà largement utilisés comme traitements contre des cancers et des maladies auto-immunes. D’ailleurs, dans les 10 médicaments les plus vendus en 2019, 7 sont des anticorps issus de ce processus.
La modification des anticorps par génie génétique consiste à identifier des acides aminés et des sucres dans le domaine Fc pour augmenter ou diminuer leur interaction avec des récepteurs FcɣR. Dans le traitement des cancers, il a été montré qu’une meilleure interaction avec ces récepteurs permet une maturation plus importante des CPA, notamment les cellules dendritiques, et une plus grande réponse des LT CD8+ qui détruisent les cellules cancéreuses.
Dans le domaine des anticorps permettant de lutter contre les virus, le rôle des récepteurs FcɣR reste peu étudié. En effet, le domaine Fab est la principale cible des recherches, puisque sa liaison à l’antigène permet de bloquer l’entrée des virions dans les cellules. En modifiant le domaine Fc, on pourrait également améliorer la destruction des cellules infectées.
Il est donc important que la recherche du génie génétique continue.