Comment lutter contre la désinformation ?

Depuis plusieurs mois maintenant, les professionnels de santé et les patients font face à la pandémie de COVID-19, mais aussi à une « infodémie », provoquée par la « mésinformation » et la désinformation. De nombreuses fausses rumeurs circulent dans les médias ou sur les réseaux sociaux : par exemple, on affirme à tort que les masques sont inefficaces ou peuvent augmenter le risque d’infection, que les vaccins contre la COVID-19 causent la maladie ou contiennent un appareil de traçage, …  Trois chercheurs américains proposent un modèle pour contrer ou limiter cette désinformation.

Ce modèle repose sur 3 éléments : une surveillance en temps réel, un diagnostic précis et une réponse rapide par les scientifiques.

• Surveillance en temps réel : il faut mettre en place une surveillance sourcilleuse avant que des informations dangereuses ne deviennent virales. Ce système de surveillance pourrait s’activer en réponse à une déviation selon des marqueurs et seuils préalablement définis.
• Un diagnostic précis de la désinformation : les scientifiques doivent répondre à un certain nombre de questions avant que les médias ou réseaux sociaux s’emparent de ces sujets comme sur l’origine de la maladie, la transmission, le diagnostic, les moyens de prévention, les traitements ou la vaccination. Face à de fausses informations qui circulent, il est essentiel de poser un diagnostic précis des faux arguments avancés, afin d’y répondre le plus précisément possible.
• La rapidité de la réponse à apporter : cela permet d’endiguer une fausse information avant qu’elle ne prenne de l’ampleur. Certains arguments erronés peuvent être anticipés, comme les informations concernant la vaccination. Il était prévisible que des décès survenus après une vaccination, mais sans relation, permettraient de justifier faussement la dangerosité des vaccins.

Les mensonges ayant tendance à se propager plus vite que les informations exactes, Il est important de contrer rapidement les fausses informations en y opposant des arguments et faits scientifiques précis. Plusieurs études ont montré que la désinformation, si elle n’est pas immédiatement contrée, peut rester dans la mémoire à long terme.