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Vulgarisation scientifique des avancées de la recherche sur la COVID-19

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Quels événements ont conduit à la pandémie ?

La pandémie de COVID-19 est le résultat de la propagation rapide à l’échelle mondiale du virus SARS-CoV-2, responsable de la COVID-19. Au 22 octobre 2021, plus de 242 millions de personnes avaient été infectées par le virus et près de 5 millions sont décédées. Nous vivons donc une des plus grandes pandémies de l’histoire. Mais comment le SARS-CoV-2, qui a émergé à Wuhan en Chine à la fin de l’année 2019, a pu se propager dans le monde entier en seulement quelques semaines ? Dans cette étude internationale, les scientifiques ont établi le déroulé des évènements-clefs et des réponses gouvernementales au début de la crise sanitaire.

Pour cela, les chercheurs ont établi la chronologie de cette crise, entre décembre 2019 et la fin du mois de mars 2020, à partir de données issues d’articles scientifiques, de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et d’experts dans le domaine.

Comment les enchaînements se sont-ils produits ? A l’origine de l’épidémie a eu lieu un saut de barrière d’espèces, c’est-à-dire le passage d’un coronavirus de l’animal à l’homme. L’origine de la contamination reste floue, même si l’hypothèse du passage de la chauve-souris (réservoir de coronavirus) à l’homme via un hôte intermédiaire, comme le pangolin, semble la plus probable. Les médecins des hôpitaux de Wuhan ont commencé à traiter des patients ayant une pneumonie d’origine inconnue en décembre 2019, le 1er cas confirmé de COVID-19 datant du 8 décembre 2019.

Puis, on a suspecté que ce virus se transmet d’homme à homme, ce qui avait déjà sans doute eu lieu depuis novembre 2019. On a envisagé cette hypothèse  avec l’apparition des premiers clusters de cette maladie. Le 30 décembre 2019, les autorités municipales envoyaient aux hôpitaux de la ville une 1ère note interne qui s’est rapidement diffusée sur les réseaux sociaux.

L’OMS a alors tout de suite tenté de récupérer de plus amples informations auprès de la Chine. Certaines régions comme Taïwan ou Hong Kong ont mis en place des mesures comme la surveillance des symptômes des passagers en provenance de Wuhan. Les premières personnes infectées recensées avaient en commun un passage au marché aux poissons de la ville qui a fermé pour désinfection le 1er janvier 2020. La Chine a répondu à l’OMS le 3 janvier 2020 rapportant 44 cas de pneumonies d’origine inconnue. Le 5 janvier 2020, l’OMS a notifié l’ensemble des gouvernements de cette épidémie d’origine inconnue localisée en Chine. Deux jours plus tard, les scientifiques chinois indiquaient avoir isolé et séquencé le génome complet du virus. Des tests PCR de diagnostic ont été développés et mis à disposition des hôpitaux de Wuhan le 11 janvier 2020.

Durant cette période, des cas possibles de COVID-19 ont été détectés dans d’autres pays, le 1er en Thaïlande le 8 janvier 2020, ensuite au Japon le 15, et enfin aux États-Unis le 21. Le 22 janvier 2020, l’OMS a ainsi rapporté 314 cas. Le lendemain, ils en recensaient 581 et la ville de Wuhan a été confinée. Mais les informations sur cette maladie étaient durant cette période ambiguës et contradictoires. Aucune mesure n’a été recommandée par l’OMS à ce moment-là pour limiter les voyages internationaux. Une étude rétrospective conclut qu’avant fin janvier 2020, la majorité des cas en Chine n’avaient pas été détectés alors que le virus s’était déjà largement répandu à travers le pays.

A la fin du mois de février 2020, on dénombrait plus de 5 300 cas dans 53 pays répartis dans le monde entier, excepté sur le continent africain. A cette période, la plupart des pays n’avaient pris que des mesures sanitaires légères. A partir du 11 mars 2020, l’OMS a utilisé le mot de « pandémie ». 118 000 cas ont alors été rapportés dans 114 pays. L’Italie a été le 1er pays à annoncer un confinement national, suivi par l’Espagne, et la France le 17 mars 2020. Au 28 mars 2020, le nombre d’infectés en Italie et aux États-Unis dépassait ceux de la Chine.

On doit donc se féliciter des actions rapides contre l’épidémie, par exemple le séquençage du génome du virus. Mais il faut également tirer des leçons des manquements ou erreurs commises afin de se préparer au mieux à une possible autre pandémie : le système d’alerte recensant plusieurs cas d’une maladie d’origine inconnue doit être amélioré, ou la surveillance des zoonoses, (maladies touchant les animaux), et particulièrement des maladies respiratoires (qui se propagent très rapidement). Dans le monde d’aujourd’hui, un pathogène hautement transmissible peut engendrer une pandémie très rapidement.

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