Le variant Omicron peut-il percer la couverture vaccinale ?

Même si le variant Delta (indien) reste largement majoritaire en France, les premiers cas du variant Omicron ont déjà été détectés. Il est désormais majoritaire en Afrique du Sud et a gagné de nombreux pays. Il porte de très nombreuses mutations, bien plus que celles des autres variants. Sa protéine virale Spike, permettant l’entrée du virus dans la cellule et qui constitue la cible de nombreux anticorps dirigés contre le SARS-CoV-2, comprend 32 mutations par rapport à la souche d’origine de Wuhan. Les scientifiques cherchent donc à savoir si l’immunité acquise par la vaccination anti-COVID-19, déployée depuis maintenant plusieurs mois, peut être efficace contre ce variant.

Beaucoup d’études sont en cours pour évaluer si Omicron est plus dangereux que les autres variants, mais il faut un peu de temps pour obtenir les résultats. Malgré tout, des modélisations avec les nombreuses mutations présentes dans la protéine Spike et les résultats préliminaires laissent craindre que ce variant échappe en grande partie aux anticorps produits par la vaccination : le vaccin Pfizer-BioNTech pourrait être beaucoup efficace, jusqu’à 40 fois moins que contre la souche d’origine. De plus, des personnes vaccinées ont été infectées avec ce variant. Toutefois, ces premiers résultats montrent aussi que la 3^ème dose de vaccin permettrait de renforcer l’immunité contre ce variant, avec une efficacité comparable à celle observée avec 2 doses contre les autres variants. Par ailleurs, plusieurs éléments semblent montrer qu’il est hautement transmissible car il s’est diffusé encore plus rapidement que le variant Delta.

En conclusion, le variant Omicron semble échapper en partie aux anticorps induits par la vaccination mais la 3^ème dose de vaccin permettrait d’augmenter l’immunité également contre ce variant. Ces résultats ne sont que préliminaires et il faudra attendre les prochaines semaines pour les compléter.