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Vulgarisation scientifique des avancées de la recherche sur la COVID-19

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Faut-il vacciner les personnes déjà infectées ?

Plus d’un an après le début de la pandémie de COVID-19, la propagation du virus reste difficile à contrôler malgré le développement de vaccins. Les progrès sont ralentis par l’apparition de variants plus transmissibles et plus résistants aux anticorps. Dans ce combat, il est primordial de savoir si une immunité protectrice de long terme va pouvoir se mettre en place après une infection naturelle, et si les personnes déjà infectées doivent tout de même se faire vacciner. Des chercheurs de l’Université Rockefeller (New-York, USA) ont étudié la réponse immunitaire d’individus ayant été infectés par le SARS-CoV-2, vaccinés ou non, jusqu’à un an après l’infection.

Ces chercheurs ont étudié une cohorte de 63 personnes (dont 43% de femmes) de 26 à 73 ans ayant été infectées par le SARS-CoV-2. Parmi elles, 41% ont été vaccinées avec au moins une dose de vaccin ARNm (Pfizer-BioNTech ou Moderna). On a effectué des prélèvements sanguins 1, 3 et 12 mois après leur infection pour analyser leur réponse-anticorps et lymphocytes B (LB) anti-SARS-CoV-2.

Quelles sont les conclusions ? Tout d’abord, chez les individus non vaccinés, le taux d’anticorps anti-Spike (protéine de surface du virus) est stable entre 6 et 12 mois. Chez les personnes vaccinées, ce taux d’anticorps est près de 30 fois supérieur.

Mais ces anticorps sont-ils efficaces ? Les chercheurs ont testé leur puissance de neutralisation. L’activité neutralisante, relativement stable entre 6 et 12 mois, paraît renforcée par la vaccination. Comme on l’a observé dans d’autres études, chez les personnes infectées, l’efficacité de neutralisation des anticorps contre les variants Alpha (⍺ ou anglais), Bêta (β ou sud-africain) et Gamma (ɣ ou brésilien), est inférieure à celle obtenue contre la souche d’origine. En revanche, pour les personnes ayant été vaccinées, l’activité neutralisante est supérieure contre ces variants. En l’absence de vaccination, chez les individus infectés, les LB-mémoires anti-Spike diminuent peu entre 6 et 12 mois. Ils sont cependant près de 9 fois plus nombreux chez les individus vaccinés après infection.

Les individus qui ont été vaccinés après avoir été infectés bénéficient donc d’une meilleure protection que les individus infectés non vaccinés, et cela contre tous les variants.

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