Le virus SARS-CoV-2 responsable de l’épidémie de COVID-19 pourrait être un virus d’origine animale. Pour entrer dans les cellules de son hôte, celui-ci se fixe à un récepteur cellulaire nommé ACE2. Au vu des similarités entre les récepteurs ACE2 de différentes espèces, un certain nombre d’animaux peut être infecté par le SARS-CoV-2.
Récemment, le virus a été détecté dans des élevages de visons. On a observé des signes de maladies respiratoires et une surmortalité des animaux, notamment aux Pays-Bas où ces élevages sont nombreux. Dans les 16 premiers élevages de visons infectés par le virus, une étude a été menée en séquençant le génome complet du virus et en réalisant des tests diagnostiques (tests PCR ou immunologique).
En analysant les données provenant des différents élevages, une transmission « zoonotique » du virus, c’est-à-dire entre les hommes et les visons, semble probable : 68% des employés de ces élevages ont été infectés par le SARS-CoV-2. Dans certains d’entre eux, les employés ont d’abord été testés négatifs alors que les visons étaient infectés par le virus, avant d’être positifs quelques temps après. De plus, les génomes des virus qui ont infecté les employés sont très proches de ceux ayant infecté les visons.
Mais ce virus du vison peut-il atteindre les habitants des environs ? En réalité, il touche surtout les éleveurs. On a analysé les génomes viraux de 34 d’entre ceux qui vivent à proximité de ces élevages. Ils reflètent la diversité générale du virus circulant dans le pays, sans similarité particulière avec les génomes viraux des visons infectés. Il n’y aurait donc pas de risque d’infection par les visons pour les personnes vivant à proximité de ces élevages.